Trafic ChatGPT et e-commerce : croît rapidement, mais reste derrière Google en conversion 🛒🔍
Le trafic ChatGPT envoie désormais un volume non négligeable d’internautes vers les sites marchands. Pourtant, lorsqu’on regarde de près les chiffres de conversion et de revenus, Google reste le canal dominant. Une nouvelle analyse couvrant 973 sites e-commerce et 12 mois de données montre que le trafic ChatGPT progresse, mais qu’il ne rivalise pas encore avec la recherche organique ou payante sur les indicateurs clés. Pour les marques et distributeurs, l’enjeu n’est pas de choisir entre assistants IA et moteurs de recherche traditionnels, mais d’optimiser la complémentarité des deux pour capter et convertir un parcours client qui se complexifie.
Pourquoi c’est important 🤖📈
Les plateformes d’IA générative deviennent des portes d’entrée du web. Elles recommandent des produits, synthétisent des avis, comparent des offres et renvoient vers des fiches produits. Autrement dit, elles créent du trafic. Mais sans vente, un trafic reste une métrique de vanité. La réalité actuelle du trafic ChatGPT, c’est un potentiel en phase de décollage, encore en retrait sur l’intention d’achat et la valeur par session par rapport à Google. Comprendre ces écarts et agir dès maintenant permet de prendre de l’avance quand les usages se stabiliseront.
Ce que révèle l’étude : le trafic ChatGPT s’installe, mais n’égale pas Google sur le business 💡
L’analyse agrège des données de premier niveau (Google Analytics) sur la période août 2024 – juillet 2025, avec 20 milliards de dollars de chiffre d’affaires cumulés, plus de 50 000 transactions attribuées à ChatGPT et 164 millions issues des canaux digitaux traditionnels. Les modèles statistiques contrôlent l’hétérogénéité par site, la rareté des données et les différences par appareil.
En moyenne, le trafic ChatGPT représente environ 0,2% des sessions e-commerce, soit environ 200 fois moins que le trafic organique Google. Plus de 90% du trafic e-commerce en provenance des LLM provient de ChatGPT, les autres assistants (Perplexity, Gemini, Copilot, etc.) étant encore marginaux sur cet échantillon.
Côté performance, le trafic ChatGPT convertit moins bien que l’organique et le paid search, et moins bien que l’affiliation. Seule la publicité sociale payante présente, en moyenne, un taux de conversion inférieur. En revenu par session, ChatGPT est derrière la recherche (paid + organique), mais dépasse le paid social. Côté engagement, les recommandations ChatGPT affichent un taux de rebond inférieur à la plupart des canaux — signe qu’il y a un intérêt réel —, bien que l’organique et le paid search restent meilleurs. La profondeur de session est généralement plus faible que sur les canaux historiques.
Tendance de fond : amélioration progressive, panier moyen en retrait 📊
La trajectoire est néanmoins positive. Le taux de conversion et le revenu par session issus du trafic ChatGPT s’améliorent, trimestre après trimestre. Seul l’average order value (AOV, valeur moyenne de commande) recule légèrement, ce qui peut indiquer que les recommandations actuelles captent des paniers plus modestes, ou encouragent l’achat de produits simples à faible considération. Les projections de modèle pointent vers des gains continus, sans atteindre la parité avec la recherche organique d’ici un an.
Entre les lignes : confiance, attribution et maturité d’usage 🧭
Pourquoi ce décalage entre volume de trafic ChatGPT et performance commerciale? D’abord, une friction de confiance. Les utilisateurs consultent et vérifient encore les informations, ce qui les conduit souvent à repasser par Google, comparer les prix, valider des avis ou chercher des codes promo. Cette étape de “réassurance” déplace le crédit du dernier clic vers les canaux traditionnels. Ensuite, les assistants IA et les parcours d’achat intégrés ne sont pas encore complètement fluides pour toutes les verticales : le passage de l’intent conversationnel à l’achat reste discontinu.
Attention aussi à l’attribution. L’étude s’appuie sur du last-click. Or si ChatGPT intervient amont, influence la préférence de marque ou réduit l’entropie de choix, son rôle réel est sous-estimé. Avec l’essor d’achats “in-chat” ou d’intégrations directes (paiement, paniers universels), son impact pourrait devenir beaucoup plus visible dans les dashboards. En d’autres termes, le trafic ChatGPT d’aujourd’hui ressemble à un “assist” plus qu’à un “finisseur”.
Ce que disent d’autres travaux 🧪
D’autres études récentes convergent. Une analyse SALT.agency conclut que les visiteurs venant de la recherche organique sont, en moyenne, plus enclins à s’engager ou à compléter des actions clés, les LLM n’étant en tête que dans certaines niches (santé, carrières). Une étude Amsive ne trouve pas de différence significative de conversion entre trafic LLM et organique, mais souligne que la part des sessions LLM reste inférieure à 1%. Le message est cohérent : le trafic ChatGPT progresse, mais demeure en retrait en volume et en intention d’achat par rapport à la recherche.
Pourquoi le trafic ChatGPT convertit moins aujourd’hui (et pourquoi cela peut changer) 🔎
Plusieurs facteurs expliquent l’écart actuel :
1) Nature de l’intent. Une partie des requêtes traitées par ChatGPT est informationnelle ou exploratoire. La traduction, le résumé d’avis, ou la comparaison large de catégories génèrent un trafic à plus faible intention d’achat qu’une requête transactionnelle de type “acheter + marque + modèle + taille”.
2) Effet “double vérification”. Les consommateurs valident souvent le prix final, la disponibilité, la politique de retour ou les avis via Google avant de conclure. Cela dilue l’attribution du trafic ChatGPT sur la dernière étape.
3) Ergonomie et continuité. Le switch entre la conversation et la page produit manque encore de contexte persistant (tailles, variantes, préférences), ce qui force l’utilisateur à reconstruire son panier. Moins de fluidité, moins de conversions.
4) Absence de “commerce natif”. Tant que le paiement et les paniers ne sont pas réellement intégrés ou standardisés dans l’assistant, la probabilité de rupture de parcours reste élevée.
5) Données marchandes incomplètes. Si le catalogue, les prix, la disponibilité locale ou les avantages (livraison, garanties) ne sont pas parfaitement exposés aux modèles, les réponses de l’assistant restent génériques et n’incitent pas suffisamment à l’achat.
La bonne nouvelle? Tous ces freins sont traitables. Le trafic ChatGPT a déjà de meilleurs taux de rebond que plusieurs canaux, preuve d’un intérêt pertinent. En comblant les manques de données produits, en travaillant la réassurance et l’AEO (answer/generative engine optimization), les e-commerçants peuvent raccourcir la distance entre curiosité et conversion.
Comment capter et optimiser le trafic ChatGPT dès maintenant ✅
Le réflexe “SEO Google” reste valable, mais il faut l’étendre au contexte IA. Voici les leviers prioritaires pour améliorer la valeur du trafic ChatGPT.
1) Passer au SEO conversationnel et au “Generative Engine Optimization” (GEO) 💬
Structurez vos contenus pour répondre comme le ferait un conseiller. Créez des pages qui répondent à des questions précises, résument, comparent, et guident le choix. Les assistants privilégient des informations claires, structurées et sourcées.
Pratiques gagnantes : titres interrogatifs, sections “pour qui/pour quoi”, arguments clés en début de page, FAQs riches, schémas explicatifs. Pensez “réponse complète en 30 secondes”. Le trafic ChatGPT favorise les sites qui permettent une citation rapide et fiable.
2) Enrichir les données produits et la découvrabilité machine 📦
– Étendez et fiabilisez vos données structurées (Schema.org Product, Offer, AggregateRating, FAQ, HowTo). Indiquez prix, disponibilité, avis agrégés, garanties, retours, livraison, options, variantes.
– Exposez des feeds produits propres, à jour, et riches en attributs. Les assistants comme ChatGPT s’appuient de plus en plus sur des catalogues structurés pour générer des recommandations pertinentes.
– Standardisez les taxonomies (catégories, caractéristiques) et réduisez les champs libres. Plus votre catalogue est “machine-readable”, plus vous devenez suggérable.
3) Créer des contenus de réassurance “anti-double vérification” 🛡️
Si l’utilisateur quitte votre page pour “confirmer ailleurs”, c’est que des signaux de confiance manquent. Mettez en évidence, au-dessus de la ligne de flottaison, les éléments qui coupent l’envie de repartir : évaluations vérifiées, politiques de retour simples, délais de livraison garantis, service client, comparateur de prix intégré si pertinent, mentions “meilleur prix” quand c’est vrai, badges de paiement sécurisé.
Ajoutez des sections “Pourquoi nous?” avec preuves tangibles (labels, NPS, nombre d’avis, cas clients). Pensez aussi à des tables comparatives courtes et factuelles. Le trafic ChatGPT réagit bien aux preuves claires alignées avec l’intention initiale.
4) Concevoir des pages qui “snappent” en conversation 📲
Les assistants extraient des listes, critères et checklists. Formatez des modules courts et réutilisables : points clés, “à retenir”, critères de choix, compatibilités. Cela augmente la probabilité d’être cité et de recevoir du trafic ChatGPT qualifié.
Sur les pages catégorie, introduisez des guides d’achat concis en introduction (200–300 mots), et renvoyez vers des comparatifs. Sur les fiches produit, résumez en 5–7 bullets les bénéfices utilisateurs, pas seulement les specs techniques.
5) Mesurer correctement le trafic ChatGPT et sortir du piège last-click 📊
Créez un marquage UTM dédié pour les URL partagées dans et par l’assistant si vous utilisez des intégrations ou des liens trackés, et un canal/source personnalisé dans votre outil d’analytics (ex. “llm” / “chatgpt”). Documentez la logique de catégorisation avec l’équipe data pour éviter une dilution dans “referral”.
Mettez en place des rapports multi-touch (data-driven attribution si disponible) pour estimer l’influence amont. Comparez les cohortes exposées aux contenus “IA-friendly” vs témoins. Suivez trois KPI : ratio de pages “citées par IA”, part du trafic ChatGPT dans les sessions assistées, écart de conversion entre sessions assistées vs non assistées.
6) Aligner la vitesse et l’UX mobile ⚡
Le trafic ChatGPT arrive souvent sur mobile. Optimisez le LCP/INP, évitez les interstitiels agressifs, assurez la clarté de l’action (CTA au-dessus du pli, sticky add-to-cart), et raccourcissez le checkout. Un parcours plus court amortit la perte d’intention liée au switch conversation → site.
7) Travailler les contenus comparatifs et “best-of” avec transparence 🏆
Les requêtes conversationnelles appellent des listes “meilleur X pour Y”. Créez vos pages comparatives avec méthodologie explicite (critères, pondération, sources), mettez à jour régulièrement, et déclarez la date de mise à jour. Les assistants valorisent la fraîcheur et la méthode — deux éléments qui favorisent le trafic ChatGPT qualifié.
8) Exploiter l’affiliation et la distribution multi-places 🧩
L’affiliation convertit mieux que le trafic ChatGPT dans l’état actuel. Travaillez vos partenaires de contenu, fournissez des feeds complets, landing pages dédiées et codes exclusifs. Quand ChatGPT cite des sources tierces influentes, vous capterez indirectement ce trafic via ces partenaires.
9) Préparer l’achat “in-chat” et les intégrations paiement 🧾
Anticipez les flux où l’ajout au panier et le paiement se font sans sortir de l’assistant. Normalisez les endpoints d’inventaire, disponibilité, prix, et préparez des politiques claires de retours et de service après-vente pour des environnements tiers. Le jour où ces intégrations se généraliseront, les pionniers profiteront d’un bond de conversion du trafic ChatGPT.
Scénarios pour les 12 prochains mois : que surveiller? ⏳
– Croissance du volume. La part du trafic ChatGPT devrait continuer de croître, portée par l’amélioration des modèles et une adoption plus large. Objectif réaliste : multiplier la part par 2–3 sans atteindre le niveau de l’organique.
– Amélioration qualitative. Avec de meilleurs feeds produits, des pages optimisées pour la conversation et des signaux de confiance renforcés, la conversion du trafic ChatGPT peut se rapprocher de celle du paid search bas de funnel sur certaines verticales simples (accessoires, consommables, produits à faible considération).
– Pression concurrentielle. Plus de retailers chercheront à être “cités” par l’assistant. Les signaux d’autorité (avis, presse, communautés, E-E-A-T) reprendront un rôle clé, comme en SEO classique, mais avec un prisme conversationnel.
– Évolution de l’attribution. Si les achats “in-chat” progressent, la mesure basculera vers des données de plateforme. Les équipes marketing devront concilier analytics internes, rapports des assistants et modélisations MMM.
KPI et alertes à mettre au tableau de bord 🚨
– Part des sessions attribuées au trafic ChatGPT et croissance mensuelle.
– Revenu par session et AOV issus de ce canal, vs organique/paid.
– Taux de rebond et profondeur de session spécifiques aux landing pages citées par l’assistant.
– Taux d’ajout au panier et d’initiation de checkout pour ces sessions.
– Part de sessions assistées (multi-touch) où ChatGPT apparaît dans le parcours.
– Nombre de pages “IA-ready” (avec données structurées, FAQ, comparatifs) et leur taux d’indexation/citation.
Erreurs courantes à éviter avec le trafic ChatGPT ❌
1) Se contenter d’un copier-coller SEO classique. Les assistants consomment la structure, la précision et la méthode. Un contenu générique “fourre-tout” performe mal en conversation.
2) Oublier les preuves. Sans avis, garanties et politique de retour visibles, vous nourrissez la double vérification — et perdez votre crédit de conversion.
3) Négliger la donnée structurée. Sans Schema complet et feeds riches, votre catalogue reste invisible aux moteurs génératifs, d’où un trafic ChatGPT volatile et peu qualifié.
4) Mesurer en pur last-click. Vous sous-évaluerez votre progression et amputerez vos budgets d’optimisation.
5) Ignorer la fraîcheur. Les assistants valorisent les contenus à jour. Indiquez dates de mise à jour, cadence de refresh des prix et inventaires.
Cas d’usage rapides pour booster la valeur du trafic ChatGPT 🚀
– Guides d’achat courts en haut de chaque catégorie, avec critères de décision et renvoi vers 3–5 best-sellers contextualisés.
– Pages “X vs Y” et “Top 5 pour [cas d’usage]” avec méthodologie transparente, scores et limites d’usage.
– Fiches produit avec résumé en 6 lignes, bénéfices utilisateurs, et section “Questions fréquentes” fondée sur vos tickets support.
– FAQ transversale sur prix, livraison, retours, garantie, et SAV — maillée depuis toutes les pages clés.
– Données structurées exhaustives et cohérentes, validées via des tests automatisés à chaque déploiement.
– Templates d’UTM et source/medium dédiés au trafic ChatGPT pour isoler le canal dans vos rapports.
Et Google dans tout ça? Complémentarité plutôt que substitution 🔁
Les chiffres actuels confirment que Google garde l’avantage sur la conversion et le revenu par session. Mais les assistants IA façonnent le “haut du funnel” et le moment du tri, là où se jouent la préférence et la shortlist. Plutôt que d’opposer recherche et assistants, il est stratégique d’aligner vos opérations pour capter et convertir le trafic ChatGPT, tout en renforçant votre visibilité organique et payante. C’est le même inventaire, mais deux modes d’accès et deux logiques de preuve.
En pratique, travaillez la cohérence sémantique entre vos contenus SEO, vos guides conversationnels et vos fiches produits. Un même argumentaire — clair, structuré, sourcé — doit servir autant la SERP que la réponse de l’assistant. Le maillage interne, l’architecture de l’information, les signaux d’autorité et la qualité des données produits deviennent des facteurs communs de performance.
Conclusion : le trafic ChatGPT monte, votre préparation doit aller plus vite ⏫
Le message clé est double. D’un côté, le trafic ChatGPT est encore petit (≈0,2% des sessions en moyenne) et convertit moins que la recherche organique ou payante; il surpasse toutefois le paid social sur certains indicateurs, et progresse trimestre après trimestre. De l’autre, la courbe est orientée vers le haut : meilleure conversion, meilleur revenu par session, même si la valeur moyenne de commande recule un peu. Les raisons du retard sont identifiées — confiance, attribution, ergonomie, données produits — et elles sont adressables.
Pour profiter de la maturation du canal, investissez maintenant dans trois piliers : contenus “IA-ready” (GEO/AEO), excellence des données produits (schema + feeds), et mesure multi-touch. Ajoutez à cela une UX mobile rapide, des preuves de confiance visibles et des comparatifs transparents, et vous réduirez la tentation de double vérification qui siphonne aujourd’hui une partie de la valeur du trafic ChatGPT. Les premiers à industrialiser ces pratiques capteront l’essentiel des gains quand l’achat “in-chat” et les intégrations paiements se généraliseront.
En résumé : malgré le battage médiatique, les assistants n’ont pas encore détrôné Google sur la conversion. Mais la fenêtre pour tester, apprendre et itérer est ouverte — et se refermera au profit des mieux préparés. Faites du trafic ChatGPT un levier que vous maîtrisez, plutôt qu’une variable subie du marché. La croissance est là; à vous de transformer l’essai en revenue durable. 💼📈