CTR Google T3 2025 : clics de marque dispersés, requêtes longues solides

CTR Google T3 2025 : clics de marque dispersés, requêtes longues solides

Table des matières

CTR Google Q3 2025 : ce que les nouvelles tendances changent pour votre SEO 🔍

Le dernier rapport d’Advanced Web Ranking (AWR) sur le CTR Google au troisième trimestre 2025 confirme un mouvement que beaucoup de SEO pressentaient déjà : la distribution des clics se déplace. Les requêtes de marque sur desktop voient les clics se diffuser au-delà de la première position, les SERP commerciales et locales resserrent encore l’accès aux clics organiques, et les requêtes longues résistent mieux aux secousses que les requêtes courtes. Résultat : même quand vos positions restent stables, votre taux de clics peut changer sensiblement — avec, à la clé, des variations de trafic à expliquer à vos parties prenantes.

Dans cet article, vous trouverez une analyse claire de ces tendances, leurs impacts business, et des actions concrètes pour protéger et améliorer votre CTR Google dans les prochains mois. 🧭

Ce que révèle le rapport Q3 sur le CTR Google 📈

1) Requêtes de marque sur desktop : les clics se diffusent plus bas dans la page 🏷️

Le signal le plus net de ce trimestre concerne les requêtes contenant le nom d’une marque ou d’une entreprise, côté desktop. La première position perd des points de CTR, tandis que les positions 2 à 6 gagnent collectivement du terrain. AWR mesure une baisse d’environ 1,5 point à la position 1 et une hausse cumulée de près de 8,7 points entre les positions 2 et 6.

En d’autres termes, le clic « quasi automatique » sur le premier résultat de marque se dilue. Les internautes explorent davantage la page : pages de catégories, pages « À propos », « Tarifs », « Avis », ou encore des résultats tiers (comparateurs, revendeurs, presse). Sur les requêtes non brandées, cette redistribution est moindre, ce qui pointe bien une particularité des SERP de marque sur desktop.

Pourquoi maintenant ? Plusieurs leviers peuvent expliquer cette diffusion : davantage de modules enrichis, une densité plus forte en sitelinks, des blocs « Les gens demandent aussi » plus visibles, ou une concurrence grandissante d’intermédiaires (marketplaces, partenaires, affiliés) qui captent une partie de l’intention de marque avec des promesses spécifiques (« code promo », « avis 2025 », « alternatives », etc.).

2) Requêtes commerciales et locales : pression accrue sur la première position 🎯📍

Les requêtes à intention commerciale (« acheter », « prix », « promo », etc.) et les requêtes de localisation subissent une baisse du CTR sur les premières positions, surtout en desktop. AWR observe un recul cumulé d’environ 4,2 points pour les positions 1 et 2 en commercial, avec un -3,0 points concentré sur la position 1. Les requêtes localisées voient également la première position reculer, y compris sur mobile.

Il s’agit de SERP traditionnellement « encombrées » : annonces Shopping, modules de comparaison, local pack, cartes, extraits enrichis, avis, photos, disponibilité en magasin… La zone au-dessus du pli concentre plus d’éléments non organiques ou semi-organiques, comprimant mécaniquement le CTR Google des résultats classiques. Être premier reste un atout, mais l’avantage relatif s’érode dans ces contextes très visuels et transactionnels.

3) Longues requêtes plus stables, courtes requêtes plus volatiles 🗂️

Autre signal clef : la longueur de la requête. Sur desktop, le CTR de la première position pour les recherches courtes (2 ou 3 mots) recule, quand les requêtes de 4+ mots restent globalement stables. À l’inverse, sur mobile, les requêtes d’un seul mot remontent au top. Traduction opérationnelle : la courte traîne sur desktop demeure la plus « secouée » d’un trimestre à l’autre, tandis que la longue traîne résiste mieux.

Cette dynamique confirme l’intérêt de bâtir des clusters de contenu qui ciblent précisément les besoins (« comment choisir… », « meilleur X pour Y », « avis + année », « X vs Y ») et intègrent les modificateurs que les utilisateurs ajoutent naturellement lorsqu’ils affinent leur recherche.

4) Secteurs en mouvement : arts en baisse, voyage en hausse, retail en redistribution 🧭

AWR suit 18 verticales et met en lumière des variations notables :

– Arts & divertissement : plus forte baisse à la position 1 desktop (environ -5,1 points), signe d’une audience plus exploratrice, d’un enrichissement éditorial de la SERP ou d’une pression accrue d’autres formats (vidéos, carrousels).

– Voyage : progression marquée de la position 2 desktop (+2,5 points), qui peut traduire un report des clics vers des comparateurs, OTAs ou guides qui se positionnent juste sous la marque.

– Shopping : redistribution autour du top. La position 1 perd autour de -2,1 points, quand les positions 2 et 3 gagnent près de +2,8 points cumulés. Là encore, l’offre plus variée de vendeurs et de pages produits, associée aux modules Shopping, attire des clics vers le haut de la page au-delà du tout premier lien.

Conclusion : le CTR Google ne bouge pas de manière homogène. Chaque verticale a sa grille de lecture — formats de SERP dominants, saisonnalité, maturité des comparateurs, poids des avis — qui influe sur la répartition des clics entre les positions.

Pourquoi ces mouvements de CTR Google comptent pour votre trafic 🚦

Ces tendances fournissent un cadre pour expliquer des variations de sessions organiques sans changement de position. Vous pouvez très bien conserver un top 3 sur des requêtes clés et constater un repli de trafic parce que la SERP s’est densifiée, que l’intention des utilisateurs évolue, ou que les clics se répartissent davantage sur les premiers résultats.

Concrètement, cela influence :

– Le prévisionnel de trafic et les objectifs SEO : un CTR attendu doit intégrer la réalité de la SERP (device, type de requête, secteur).

– Les arbitrages de contenu : prioriser la longue traîne peut stabiliser vos acquis et amortir la volatilité des requêtes courtes.

– La coopération SEO/SEA : en commercial et en local, renforcer les campagnes payantes sur des emplacements stratégiques peut compenser la pression sur l’organique.

– Le pilotage de marque : pour les requêtes brandées desktop, l’enjeu n’est plus seulement d’être premier, mais d’orchestrer l’écosystème de résultats favorables à votre marque dans les positions 2–6.

Diagnostiquer vos propres variations de CTR Google : méthode pas à pas 🧪

Étape 1 — Isoler marque vs non-marque

– Dans Google Search Console (GSC), onglet Performance, créez deux filtres : requêtes contenant la marque (inclure variantes, fautes fréquentes, produits phares) et requêtes hors marque.

– Comparez Q3 vs Q2 (ou la période de votre choix) sur CTR, clics, impressions, position. Identifiez si la baisse du CTR Google se concentre sur la marque en desktop.

Étape 2 — Segmenter par device

– Appliquez le filtre « Appareil » : Desktop vs Mobile. Les tendances Q3 montrent des divergences (ex. 1 mot en mobile vs 2–3 mots en desktop). Ne tirez pas de conclusions globales sans ce découpage.

Étape 3 — Décomposer par longueur de requête

– Exportez vos requêtes et calculez le nombre de mots. Créez des buckets (1 mot, 2, 3, 4+). Analysez le CTR et son évolution par bucket et par device. Vous allez souvent retrouver le pattern « courte traîne desktop volatile, longue traîne stable ».

Étape 4 — Approcher l’intention

– Utilisez des marqueurs simples pour taguer l’intention : commercial (« acheter », « prix », « promo », « livraison »), informationnel (« comment », « avis », « tuto »), local (« près de », ville, code postal), navigationnel (marque, produit). Comparez le CTR par intention et la part des impressions.

Étape 5 — Cartographier les SERP

– Pour vos top requêtes, vérifiez manuellement (ou via un outil) la présence de modules : annonces Shopping, Pack local, PAA, Images, Vidéos, Knowledge Panel, sitelinks. Documentez les changements. Un enrichissement de SERP explique souvent un repli du CTR organique, même à position constante.

Étape 6 — Benchmarker par verticale

– Si vous opérez dans l’un des secteurs cités (travel, retail, arts & entertainment), comparez vos métriques à des tendances de place (via AWR, Sistrix, Semrush, etc.). Cela vous évitera d’attribuer à votre contenu un signal négatif qui provient en réalité de la forme de la SERP.

Stratégies concrètes pour reprendre des clics en 2025 🛠️

1) Requêtes de marque : occuper intelligemment les positions 1 à 6 🏷️

– Multipliez les résultats « utiles » pour l’utilisateur : au-delà de la home, optimisez des pages clés (Tarifs, Démo, Avis, Comparaison, Offres, Support) avec des titres différenciants et une promesse claire. Objectif : capter la part de clics qui descend en position 2–6.

– Optimisez vos titres/meta pour le CTR Google : insérez l’USP, l’année, un bénéfice (« Essai gratuit 14 j », « Sans CB », « Livraison 24h ») sans tomber dans le clickbait.

– Travaillez votre SERP de marque : balisage Organization, Breadcrumb, Sitelinks Searchbox, profils sociaux cohérents, avis vérifiés. Plus la SERP est « à vous », plus la diffusion de clics reste dans votre écosystème.

– Évitez la cannibalisation : si deux pages répondent au même intent de marque, consolidez ou différenciez clairement pour ne pas diviser vos clics.

2) Requêtes commerciales : gagner la bataille des preuves et des signaux produits 🛒

– Implémentez un balisage produit à jour (Product, AggregateRating, Price, Availability). Les étoiles, prix et disponibilité augmentent la désirabilité en SERP et soutiennent le CTR Google.

– Créez des comparatifs honnêtes (« X vs Y »), guides d’achat, pages « meilleur X pour Y » qui collent au parcours réel. Ces formats performant bien aux positions 2–3 lorsque la position 1 est prise par un acteur ultra dominant.

– Utilisez des extraits enrichis informationnels (HowTo, Review, Video lorsque pertinent) et assurez-vous que vos extraits textuels affichés par Google portent un message différenciant (bénéfice, preuve, preuve sociale, conditions).

– Alignez SEO et SEA : sur les requêtes où la pression des modules payants est forte, ajustez la part de voix globale en conjuguant annonces textuelles, Shopping et organique, plutôt que d’opposer les canaux.

3) Requêtes locales : viser le pack local + l’organique 📍

– Optimisez Google Business Profile (GBP) : catégories primaires et secondaires, description, photos récentes, attributs, services, produits, FAQ, posts. Les avis (volume, note, fraîcheur) restent décisifs.

– Uniformisez NAP et balisage LocalBusiness sur le site, avec une page locale solide (titre, H1, contenu localisé, preuves — témoignages, photos, horaires, parking, zones desservies).

– Travaillez des pages « près de » et des pages ville/arrondissement avec du contenu utile (disponibilités, délais, promotions locales). Visez la double exposition Pack local + résultat organique pour récupérer du CTR.

4) Courte traîne vs longue traîne : rééquilibrer le portefeuille de requêtes 🧩

– Élargissez vos clusters « 4+ mots » : combinez intention + contexte + obstacle (« comment choisir un matelas pour mal de dos », « logiciel de paie pour PME France 2025 »). Ces pages stabilisent votre CTR Google et tirent des conversions qualifiées.

– Mappez les modificateurs clés : prix, avis, alternatives, comparatif, tutoriel, guide, meilleures options, près de moi, livraison, garantie, « sans engagement ». Chaque modificateur est une opportunité de page ou de section dédiée.

– Optimisez l’interne linking pour promouvoir ces pages longues sur les pages « money » à forte autorité. Le maillage interne aide à faire ranker plus vite des contenus ciblés.

5) Titres et meta : frameworks qui améliorent le CTR Google ✨

– Frameworks utiles : [Mot-clé primaire] — [Bénéfice concret] | [Preuve/USP], ou [Intention] : [Solution courte] (2025) | [Marque].

– Utilisez des marqueurs d’actualité ou de rareté si pertinent (« Nouveautés 2025 », « Derniers avis », « Guide mis à jour »), sans promettre ce que la page ne tient pas.

– Raccourcissez l’essentiel du message en début de balise Title (50–60 caractères forts). Le reste peut préciser sans diluer la promesse.

– Testez. Une itération de wording peut gagner 1 à 3 points de CTR Google, ce qui, à volume constant, se traduit par des centaines ou des milliers de sessions supplémentaires.

Mesurer l’impact et itérer : votre boucle d’amélioration continue 🔄

Tableaux de bord et annotations

– Construisez un Looker Studio dédié CTR : par appareil, par marque/non-marque, par longueur de requête, par intention. Ajoutez des annotations (changement de title, ajout de schéma, lancement d’une page comparatif, update GBP).

– Suivez la « part de clics top 3 » sur vos requêtes stratégiques. Si la part de clics glisse alors que la position moyenne est stable, suspectez un enrichissement de SERP ou un message moins compétitif.

Testing SEO

– Mettez en place des tests par gabarit (SearchPilot, SplitSignal) : variations de titles, ajout de blocs preuve, schémas. Mesurez l’effet sur impressions/CTR/clics à trafic comparable.

– À défaut de tests contrôlés, utilisez des cohortes (groupes comparables) et comparez les deltas CTR à période constante, en prenant en compte les facteurs externes (saisonnalité, campagnes).

Qualité d’extrait et pertinence

– Vérifiez l’extrait affiché (snippet). Si Google renvoie un passage peu vendeur, ajustez le premier paragraphe, ajoutez une phrase de valeur forte dès l’introduction et structurez vos H2/H3 pour inviter Google à puiser au bon endroit.

Check-list express pour améliorer votre CTR Google ✅

– Segmentez vos rapports GSC par marque/non-marque, appareil et longueur de requête.

– Auditez 50 SERP stratégiques : notez modules et concurrents qui gagnent les clics.

– Réécrivez les titles/meta de 20 pages à plus fort potentiel (impressions élevées, CTR bas).

– Créez/optimisez 10 contenus longue traîne « 4+ mots » mappés à des intents clairs.

– Renforcez GBP et vos pages locales pour viser la double exposition (Pack + organique).

– Implémentez/validez les schémas Product/Organization/Breadcrumb/LocalBusiness.

– Décloisonnez SEO/SEA sur les requêtes commerciales et locales sous pression.

– Centralisez vos annotations d’actions pour relier cause et effet sur le CTR Google.

FAQ rapide sur le CTR Google ❓

Le CTR Google baisse mais mes positions ne changent pas : normal ?

Oui. Une SERP qui s’enrichit (annonces, Shopping, PAA, pack local, vidéos) peut mécaniquement réduire la part de clics organiques en top positions. La saisonnalité, l’évolution de l’intention et la concurrence sur la promesse (title/snippet) jouent aussi.

Vaut-il mieux viser la position 1 ou multiplier des positions 2–3 solides ?

Idéalement les deux. En Q3, la diffusion de clics sur les requêtes de marque et la redistribution en retail montrent que capturer plusieurs résultats de grande qualité dans le haut de page peut compenser l’érosion du « tout pour la P1 ».

Comment savoir si un problème de CTR vient du contenu ou de la SERP ?

Comparez vos métriques à device et requête similaires, inspectez la SERP (modules, nouveaux rivaux), et vérifiez vos extraits (title/snippet). Si d’autres sites subissent le même recul avec positions stables, la cause est souvent structurelle (SERP) plutôt que liée à votre page.

Ce qu’il faut retenir 💡

– Requêtes de marque (desktop) : les clics se dispersent au-delà de la première position — prenez les positions 2–6 avec des pages utiles et des titres irrésistibles.

– Commercial & local : la pression des modules réduit le CTR Google des top positions — combinez organique, schémas, GBP et SEA pour préserver la part de voix.

– Longue traîne : plus stable, elle sécurise votre performance — investissez dans des contenus 4+ mots alignés sur des intents explicites.

– Mesure et itérations : segmentez finement vos données, testez vos titles, optimisez vos extraits et annotez tout. Le CTR Google est un KPI vivant qui réagit à la forme de la SERP autant qu’à votre contenu.

Q3 apporte un repère précieux : la bataille du clic ne se joue plus seulement à la première place, mais dans la qualité perçue de votre promesse et votre capacité à occuper intelligemment l’ensemble du haut de page. À vous de transformer ces signaux en avantage compétitif. 🚀

Source

Image de Patrick DUHAUT

Patrick DUHAUT

Webmaster depuis les tous débuts du Web, j'ai probablement tout vu sur le Net et je ne suis pas loin d'avoir tout fait. Ici, je partage des trucs et astuces qui fonctionnent, sans secret mais sans esbrouffe ! J'en profite également pour détruire quelques fausses bonnes idées...