gen z

Gen Z et Internet : entre dépendance et désir de déconnexion

Table des matières

La Gen Z face à l’omniprésence du numérique : entre opportunités et inquiétudes

La génération Z, aussi appelée « Gen Z », suscite de nombreuses interrogations et fascine autant qu’elle inquiète – en particulier pour son rapport singulier à Internet et aux outils numériques. Nés entre le milieu des années 1990 et la fin des années 2010, les membres de cette génération n’ont jamais connu un monde sans Wi-Fi, réseaux sociaux ou smartphone 📱. Cette réalité façonne profondément leur façon de s’informer, de communiquer, de se divertir mais aussi d’exprimer leurs peurs et aspirations.

Pour mieux comprendre cette génération unique, une récente étude réalisée par le BSI (British Standards Institution) a scruté les usages digitaux et les ressentis des adolescents et jeunes adultes âgés de 16 à 21 ans. Les résultats mettent en évidence des paradoxes marquants : autonomie et besoin d’assistance, appétence pour les réseaux et lassitude face à la surconnexion, ouverture à la technologie et désir de protection. Plongeons ensemble dans les comportements numériques de la Gen Z et les défis auxquels elle fait face !

Temps d’écran et activités : un quotidien rythmé par le digital

Des usages intensifs des réseaux sociaux 🔗

Le quotidien des membres de la Gen Z est indissociable de la sphère digitale. Selon l’enquête de BSI, 45 % des jeunes de 16 à 21 ans passent au moins 3 heures par jour sur les réseaux sociaux (Instagram, Snapchat, TikTok, etc.), contre seulement 5 % qui y consacrent moins d’une demi-heure. Cette hyper-connexion conforte la place centrale du virtuel dans la construction de leur identité, leur sociabilité, mais aussi leur accès à l’actualité et à l’information.

Ce phénomène n’est toutefois pas anodin : entre peur du FOMO (Fear Of Missing Out), recherche de validation et multiplication des sollicitations, la Gen Z doit jongler avec la pression induite par cette vie en ligne permanente.

Le jeu vidéo et le streaming, passions générationnelles 🎮🎬

Au-delà des réseaux sociaux, les autres loisirs numériques occupent aussi une place majeure. Le jeu en ligne séduit un large public : un tiers des répondants déclare y consacrer plus de 2 heures par jour, et 10 % plus de 4 heures. Cela confirme que la Gen Z s’épanouit dans des univers virtuels immersifs, où l’échange et la coopération sont souvent au cœur de l’expérience.

La consommation de contenus en streaming (YouTube, Netflix, Twitch…) reste également très intensive : rares sont ceux qui passent moins d’une heure quotidienne sur ces plateformes. Pour beaucoup, ces médias ne sont plus de simples distractions, mais participent à leur manière d’apprendre, de s’inspirer ou de s’engager.

Un équilibre fragile avec les activités hors écrans 🎨⛹️‍♂️

Faut-il pour autant croire que la Gen Z délaisse totalement les activités « physiques » ? Loin de là ! L’étude révèle que 43 % des sondés réservent plus de 3 heures par jour à la musique, au sport ou à la danse, tandis que 37 % passent autant de temps auprès de leurs amis. Face aux risques de repli sur soi ou d’écranisation excessive, ces chiffres sont une note d’espoir : les jeunes continuent de chercher un équilibre entre vie numérique et monde réel.

La Gen Z rêve-t-elle d’un monde sans Internet ? 💭

Une nostalgie paradoxale pour une génération ultra-connectée

Aussi surprenant que cela puisse paraître, près d’un jeune sur deux (46 %) déclare qu’il préférerait grandir dans un monde sans Internet. Ce chiffre, issu du rapport BSI, montre à quel point le numérique n’est pas vu uniquement comme une opportunité : il suscite aussi une forme de lassitude, voire d’angoisse. Ce sentiment est encore plus prononcé chez les jeunes femmes (52 %) que chez les jeunes hommes (40 %).

Comment expliquer ce constat ? Pour une génération qui a grandi avec le digital, le besoin de rupture est alimenté par l’épuisement lié à la sur-exposition, la multiplication des sollicitations, l’intrusion dans la vie privée et l’insécurité numérique. Autant de réalités qui pèsent sur la santé mentale de la Gen Z, entre anxiété et perte de repères.

Des inquiétudes réelles face aux dangers du web

Si la Gen Z fait preuve d’une aisance certaine avec les outils et plateformes, un grand nombre de jeunes se sent encore démuni pour affronter les dangers du numérique. Les chiffres sont frappants :

  • Seulement 40 % des jeunes se sentent capables d’identifier un faux compte en ligne.
  • Seuls 38 % affirment comprendre l’utilisation de leurs données personnelles.
  • 40 % parviennent à repérer le rôle des algorithmes dans leur fil d’actualité.
  • 61 % déclarent bien gérer leurs paramètres de confidentialité.
  • 42 % mesurent l’impact de leur comportement en ligne sur leurs propres contenus.
  • 47 % savent vérifier l’identité de leurs interlocuteurs numériques.
  • 61 % se disent aptes à signaler un contenu problématique et à se sentir en sécurité.
  • 47 % comprennent comment les données sont exploitées par les réseaux sociaux.

Ces failles dans la connaissance ou la maîtrise des outils favorisent le développement d’un sentiment d’insécurité, de suspicion, voire de découragement.

La santé mentale en question 🧠

Le poids de l’hyperconnexion et des défis numériques se ressent sur l’état d’esprit de la Gen Z. Harcèlement en ligne, fake news, perte d’intimité, surexposition à des contenus anxiogènes… autant de risques qui contribuent à nourrir mal-être et anxiété chez des jeunes parfois dépassés par la pression. Il n’est donc pas étonnant qu’une partie importante d’entre eux fantasme une existence plus simple, à l’abri du bruit permanent des notifications.

Protection et restrictions : une Gen Z partagée sur la marche à suivre

Vérification d’âge et régulation des plateformes

Face à ces enjeux, la question de la protection des jeunes sur le Net revient de façon récurrente. Le rapport BSI montre que la Gen Z est loin d’avoir une position unanime sur la notion de contrôle : la moitié des jeunes interrogés souhaite un durcissement de la vérification d’âge sur les réseaux sociaux et autres plateformes en ligne.

Cependant, les avis varient en fonction de l’âge ou du genre :

  • Les 18-21 ans y sont plus favorables (53 %) que les 16-17 ans (36 %).
  • Les jeunes femmes expriment davantage ce besoin (54 %) que les jeunes hommes (44 %).

On comprend ici que ceux qui seraient le plus impactés par de nouvelles règles (les plus jeunes) sont paradoxalement les moins enthousiastes à l’idée de voir leurs libertés restreintes. Cette fracture générationnelle traverse également la question du contrôle des assistants vocaux (Alexa, Siri…) : seuls 32 % soutiennent l’idée d’une vérification d’âge obligatoire, et à peine un tiers exprime une opposition ferme. Encore une fois, les jeunes femmes et les plus âgés de la Gen Z se montrent plus ouverts à ce type de mesure.

Ambivalence sur le besoin d’accompagnement 👩‍💻🤷‍♂️

Autre point marquant : quand on interroge la Gen Z sur le besoin d’être davantage aidée et informée pour se protéger en ligne, la réponse est révélatrice de l’ambivalence générationnelle. Ils sont 48 % à y être favorables… et exactement autant à estimer pouvoir se débrouiller seuls.

Ce clivage traduit à la fois une revendication d’autonomie, de compétence, mais aussi une certaine lucidité sur les risques encourus et la nécessité de mieux se former aux enjeux numériques.

Portrait nuancé d’une génération numérique

Des natifs du numérique : avantages et vulnérabilités

La Gen Z impressionne souvent par sa capacité à adopter rapidement de nouveaux outils, à naviguer entre plateformes et à s’approprier des codes virtuels complexes. Pour autant, cette natation digitale cache parfois des fragilités bien réelles :

  • Un manque de recul sur l’exploitation des données personnelles.
  • Des difficultés à détecter les manipulations ou infox.
  • Une moindre capacité à gérer la surcharge d’informations et la pression sociale.

La multiplicité des usages numériques de la Gen Z est donc à double tranchant : elle favorise l’ouverture d’esprit, la créativité, l’engagement citoyen, mais expose aussi à des risques qui, s’ils ne sont pas accompagnés, peuvent nuire au bien-être et à la confiance.

L’importance de l’éducation numérique 🧑‍🏫

Pour répondre à ces défis, le besoin d’une véritable « éducation au numérique » devient crucial. Il ne s’agit plus simplement d’apprendre à utiliser les outils ou à produire du contenu, mais bien de comprendre leurs enjeux, leurs limites, et de développer des compétences critiques :

  • Savoir identifier une source fiable d’une fake news.
  • Comprendre la portée de ses actions et commentaires en ligne.
  • Apprendre à paramétrer et sécuriser ses comptes.
  • Adopter des comportements responsables sur les réseaux.

L’école, les familles, mais aussi les plateformes elles-mêmes ont un rôle clé à jouer pour renforcer la culture numérique de la Gen Z.

Entre rêve d’autonomie et peur de la surveillance

La Gen Z valorise l’authenticité, l’expression individuelle et la liberté d’expérimenter. Cependant, elle rejette à la fois la surveillance excessive ou les injonctions à se conformer à des standards imposés. L’enjeu des prochaines années sera de trouver un équilibre entre accompagnement, respect de l’autonomie, et protection réelle face aux dérives du Web.

Conclusion : la Gen Z, génération digitale à la croisée des chemins

À travers cette analyse, il apparaît que la Gen Z, bien qu’hyper-connectée et souvent perçue comme « digital native », cultive un rapport ambivalent à Internet et au numérique. Si elle maîtrise les outils et en exploite toutes les potentialités, elle n’est pas pour autant immunisée contre les risques ni insensible à la fatigue informationnelle ou aux menaces sur sa vie privée et son bien-être.

Mi-autonome, mi-vulnérable, la Gen Z exprime un besoin croissant de repères, de protection, mais aussi d’éducation et de responsabilisation. Elle rêve parfois d’un monde sans Internet, non par rejet du progrès, mais en quête d’équilibre et de tranquillité.

Comprendre ces dynamiques est essentiel pour tous les acteurs du numérique, de l’éducation et des politiques publiques. La Gen Z n’est pas qu’une cible marketing ou un utilisateur modèle : c’est une génération complexe, en perpétuelle évolution, qui invente chaque jour de nouveaux usages… et interroge notre rapport collectif à la technologie 🌍.

Pour aller plus loin

Pour consulter l’étude complète et les chiffres détaillés, rendez-vous sur le site du British Standards Institution (BSI).

À l’ère du tout-numérique, accompagner la Gen Z dans la maîtrise de ses outils et l’épanouissement de son potentiel reste un défi majeur, condition essentielle pour bâtir une société numérique plus saine, inclusive et durable ✨.

Source

Image de Patrick DUHAUT

Patrick DUHAUT

Webmaster depuis les tous débuts du Web, j'ai probablement tout vu sur le Net et je ne suis pas loin d'avoir tout fait. Ici, je partage des trucs et astuces qui fonctionnent, sans secret mais sans esbrouffe ! J'en profite également pour détruire quelques fausses bonnes idées...